Le chômage est, partout dans le monde, un fait social très considéré. Tous les pays travaillent à sa diminution. Là où certains réussisent d’autres sont échoués. Il entraine avec lui des conséquences néfastes. Le(la) chômeur(se), non seulement est privé(e) de la possibilité qu’il(elle) gagne de l’argent, mais perd aussi une partie de son réseau social. Dans le monde, avant la COVID-19, on a récencé environ 201 millions de personnes qui sont sans emploi (RFI. L’OIT prévoit une hausse du chômage dans le monde, dans Emploi et Travail, 13 janvier 2017). Avec cette pandémie, le bilan est quasiment plus lourd. Considérant qu’Haïti fait partie des pays dont le bien-être social est le moins élevé, elle n’est donc pas épargnée par ce phénomène. Toujours avant la COVID-19, selon Fritz-Gerald Louis, : « … le taux du chômage dans le pays était de 35%. Sur les 2.9 millions de personnes de la population active, le secteur informel absorbe 1.9 million, soit 64.5% » (LOUIS, Fritz-Gerald. Le chômage évalué en chiffre, Haiti/Emploi, Le Nouvelliste, 22 novembre 2013).
Le chômage affecte particulièrement la jeunesse. Ainsi, après leurs licences la majorité de nos jeunes vont grossir le rang des personnes en chômage. De ce fait, devenir entrepreneur(e) est très avantageux pour l’étudiant(e) dans un pays comme Haïti où les opportunités de travail sont très faibles. Car, combien d’universitaires qui sont détenteurs de licence et même de maitrise dans une discipline scientifique et qui ont leur Curriculum Vitae (CV) dans presque toutes les institutions relatives à leur discipline d’étude sans pour autant trouver un emploi ? Combien de jeunes, qui, après au moins 4 ans d’études difficiles, travaillent pendant environ 8 heures par jour afin de gagner une exécrable somme d’argent comme salaire (Certains n’arrivent même pas à payer le loyer) ?
De fait, pendant qu’on est encore étudiant(e), on peut réfléchir autrement. Etre salarié(e) ne doit pas être une obligation, mais une option. Certaines personnes en effet font le choix d’être à la fois employeurs et employés, patrons et salariés. Être seulement de la deuxième catégorie (salariés) est cependant un pari risqué. Que deviendrait-on après un probable licenciement ?
Dans les universités et les écoles professionnelles, on ne forme pratiquement pas l’étudiant(e) à devenir entrepreneur(e). On lui apprend à préparer des CV tandis que l’idéal serait la préparation de plans d’affaires.
Alors, pourquoi ne pas devenir un(e) étudiant(e) entrepreneur(e) puisque l’entrepreneuriat peut aider à avoir un niveau économique plus ou moins élevé et surtout procurer un sentiment d’accomplissement ? Pourquoi ne pas devenir étudiant(e) entrepreneur(e) vu que la création d’une entreprise peut aider à satisfaire un besoin de la communauté ?
Parfois, l’environnement, pour un étudiant.e, est défavorable pour créer et innover. On forge souvent ses pensées de discours négatifs et nocifs. Or, il(elle) a la ressource la plus importante qui est lui-même, pendant qu’il(elle) est cependant, il faut le signaler, sa plus grande limite.
Que veut l’étudiant(e) après sa licence ? une kyrielle de CV dans son tiroir ou une entreprise ? L’Etat providence n’existe pas. Il n’a jamais existé en Haïti. Les jeunes devraient être leur propre Providence.
Donc, un(e) étudiant(e) entrepreneur(e) se forme à l’université ou à l’école professionnelle pour devenir fondateur ou CEO de sa propre entreprise ; Un(e) étudiant(e) entrepreneur(e) sait que la micro entreprise et/ou la startup est un choix alternatif très efficace au développement de son pays, il(elle) travaille donc, en compagnie d’autres collègues, à cette fin ; Un(e) étudiant(e) entrepreneur(e) est conscient de la faiblesse de son Etat en ce qui concerne l’emploi, se focalise à cet effet dans la création de son(ses) entreprise(s) pour compenser cette carence ; Un(e) étudiant(e) entrepreneur(e) a le désir et le besoin d’intégrer (si toutefois il n’en fait pas encore partie) une association entrepreneuriale comme le Cercle des Etudiants Entrepreneurs d’Haïti (CEEH) qui est une Association regroupant des Jeunes, des Etudiants, des Universitaires et des Professionnels se livrant à des activités commerciales, industriels ou prestations de services en Haïti et représente leurs intérêts. Fondé le 25 aout 2016, ce Cercle se donne pour mission de participer au développement économique et social du pays tout en unissant les catégories de personnes dans les secteurs précités.
En effet, depuis sa création, le CEEH a déjà réalisé plusieurs grands séminaires et conférences en mobilisant plus de 1000 participants. Il a signé un protocole d’accord avec l’entreprise Banj dans le cadre du lancement de la plateforme Ayiti Smart Talent lancée par le Centre de Facilitation des Investissements (CFI) et supportée par la Banque Interaméricaine de Développement (BID). Il a participé dans des évènements qu’organisent de jeunes entrepreneurs et leaders tels que Enomy GERMAIN, Marc Alain BOUCICAULT, Mike BELLOT et autres. Bref, après seulement 3 ans, CEEH se révèle une Association qui impacte positivement la vie de beaucoup de jeunes. En décembre 2019, les membres du CEEH en compagnie d’autres investisseurs ont ouvert un espace de co-working, le Dynasty Hub, pouvant permettre aux étudiant(e)s et aux jeunes désireux d’entreprendre de trouver un endroit adapté pour échanger avec d’autres esprits créatifs.
Vous qui n’êtes pas encore membre de cette structure, il est encore temps de rejoindre cette grande famille d’entrepreneurs.
Référence https://etudiantsentrepreneurs.business.blog/2020/07/27/quand-le-cercle-des-etudiants-entrepreneurs-dhaiti-ceeh-prone-lentrepreneuriat-etudiant/
12 Février 2021 |
Membre fondateur du Cercle des étudiants entrepreneurs d'Haiti, formateur en Éducation Civique , finissant en Travail Social , musicien.
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